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Migration : les compétences s’exilent aussi !

Il n’y a pas de migrants ou de migrantes. Il y a des hommes, des femmes et des enfants, chacun avec une vie avant l’exil, une maison, une famille, avec une occupation, un métier, des ami.e.s d’école ou de jeu.

Le « Wir Schaffen Das » - « nous pouvons le faire » -  d’Angela Merkel a marqué l’histoire de la crise migratoire en Europe.  En trois mots, la Chancellière allemande exprimait à la fois ce qu’elle considérait comme la responsabilité des Européens face aux victimes de la guerre et le sentiment qu’une politique d’accueil généreuse était possible. Sa position a indéniablement contribué à durcir et à radicaliser les opinions publiques. Etait-ce donc une utopie ? Non, continuent aujourd’hui de dire certains. Exemples à l’appui, ils défendent l’idée que l’intégration économique des personnes migrantes par le travail reste une solution possible et incontournable.

Pas de faux-semblants, de non-dits, ni de politiquement correct dans Strangers In Paradise, de Guido Hendrikx, qui aborde la question de la migration d’une manière extraordinairement originale.

Tags : Migrations, Travail

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Wendy Pearlman

Wendy Pearlman est professeure associée à l’Université Northwestern à Chicago, spécialiste du Moyen-Orient, région dans laquelle elle a voyagé et entrepris des recherches scientifiques durant plus de la moitié de sa vie. Ses travaux se focalisent principalement sur la politique interne ainsi que sur les causes et les conséquences de la violence politique. Son dernier livre, "We Crossed a Bridge and It Trembled: Voices from Syria", relate les origines et l'évolution de la crise syrienne, exclusivement à travers les témoignages de plus de 300 réfugié.e.s de Syrie, des personnes marquées à jamais par ce conflit.

Alexander Betts

Alexander Betts est un professeur britannique de relations internationales, directeur du Refugee Studies Centre de l’université d’Oxford. Son domaine de recherches porte principalement sur la politique et l’économie de l’aide aux réfugiés. Il s’est illustré par sa conceptualisation des personnes refugiées en tant que contributrices économiques, plaidant dès lors avec son collègue Paul Collier pour une nouvelle approche basée sur le développement plutôt que sur l’humanitaire. Cette approche est née de leur idée d’employer des réfugiés syriens dans des zones économiques spéciales déjà existante en Jordanie, idée adoptée et développée en projet pilote par le gouvernement jordanien l’Union européenne et la Banque Mondiale.

Aya Mohammed Abdullah

Aya Mohammed Abdullah est une réfugiée irakienne vivant à Genève. Elle est passée par la Syrie puis la Turquie, avant de s’installer en Suisse en 2017, a tout juste 22 ans. En Turquie, elle a longuement travaillé auprès de différentes organisations telles que l’UNICEF, UN Women, IMC et UNHCR, notamment grâce à ses talents de traductrice. Elle est déléguée du Global Youth Advisory Council du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, et a été invitée en tant qu’oratrice pour de nombreux événements, notamment au World Economic Forum 2018 à Davos. Elle étudie les relations internationales à la Webster University à Genève.