Exposition en hommage à Charlie Hebdo
Cartooning for Peace, Fondation suisse qui défend la liberté d’expression dans un esprit de dialogue
Café du Grütli | 27 février - 8 mars 2015
DESSINER POUR LA LIBERTE ET LA TOLERANCE
Les vingt dessins de presse exposés au Grütli ont été sélectionnés par « Cartooning for Peace » parmi les très nombreux témoignages de solidarité parvenus du monde entier en réaction à l’attentat perpétré contre le journal satirique « Charlie Hebdo », le 7 janvier 2015, à Paris. Au-delà de l’émotion, ces dessins manifestent, chacun à leur manière, l’attachement de leurs auteurs aux principes universels de liberté, de tolérance et de fraternité. Pour exercer leur art et être capables de promouvoir ces principes, artistes et caricaturistes doivent jouir pleinement d’un droit fondamental inscrit dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : la liberté d’expression. Puisse cette exposition contribuer à faire avancer les valeurs de paix et permettre de désapprendre l’intolérance. Faisons ensemble le pari que la démocratie et l’éducation seront toujours préférées à la dictature et à l’obscurantisme.
Plantu et Chappatte, Co-fondateurs de Cartooning for Peace en 2006
C’est avec émotion et révolte que le FIFDH rend hommage à Charlie Hebdo, qui a été notre partenaire de 2008 à 2010. Nous avions rencontré Cabu et Wolinski. Nous nous sommes retrouvés, avec le même état d’esprit et la volonté de combattre sans complaisance toutes les atteintes à la dignité humaine. En massacrant 17 personnes, ce sont nos valeurs fondamentales que les terroristes islamistes ont voulu éradiquer. Comme le démontre la mobilisation citoyenne de 4 millions de français, ils n’y sont pas parvenus! Après cette prise de conscience, l’heure est à la résistance et au discernement. Il faut condamner l’antisémitisme, l’obscurantisme, les préjugés contre les musulmans, et toute forme de racisme. La liberté d’expression permet de rire des symboles, elle ne permet pas la propagation de la haine et que l’on s’attaque aux personnes. Quant à nous, amis des dessinateurs assassinés, nous continuerons à nous battre en leur mémoire.
Leo Kaneman et Isabelle Gattiker FIFDH
SOUS LE JASMIN
PUISER DANS LE PASSé des forces pour l’avenir
Maison des Arts du Grütli | Espace Hornung et Méliès | Co-présenté avec l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
La répression et la torture ont été un des axes de l’oppression sous le régime de Bourguiba puis celui de Ben Ali en Tunisie. Militants politiques, activistes des droits humains, partisans de la liberté d’expression ou étudiants : un grand nombre de personnes ont été victimes de viol
ences, de mauvais traitements, de harcèlements et d’actes de torture psychologique et physique. Pourtant, avant le soulèvement populaire de décembre 2010-janvier 2011, la Tunisie restait un des pays favoris des touristes. Cette exposition de 34 portraits en noir et blanc est le fruit d’une rencontre avec des hommes et des femmes, qui racontent une histoire lourde et douloureuse. Une histoire qui marque, à jamais, l’histoire de tout un peuple. Ce projet est le fruit de la coopération entre l’artiste, Augustin Le Gall et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), qui a pris l’initiative de porter un tel projet, pour puiser dans le passé des forces pour l’avenir.
Vernissage 6 mars 18h00 | Un apéritif sera offert
L’exposition a été rendue possible par le soutien généreux du Département Fédéral des Affaires Etrangères
Freedom Flowers Project
Par Manuel Salvisberg et Ai Weiwei
Pitoëff | Café Babel | Co-présenté avec Freedom Flowers Foundation
The Freedom Flowers Project (Les Fleurs de la Liberté) est un projet de Ai Weiwei et Manuel Salvisberg faisant référence au Président Mao et à sa campagne “Que cent fleurs s’épanouissent” (1956), qui avait donné lieu à la disparition de l’opposition intellectuelle du moment. Aujourd’hui encore, le même parti politique est toujours au pouvoir. The Freedom Flowers Project a pour intention de réunir des éléments du présent et du passé culturel et politique de la Chine. Ces Cent Fleurs de la Liberté représentent cent chinois, activistes des droits humains, sélectionnés par Ai Weiwei, qui a créé un motif floral en leur hommage. Ce motif devait être tatoué sur Manuel Salvisberg, peint sur cent vases et publié sur un site internet avec les biographies des cent activistes, mais la réalisation du projet fut interdite par le gouvernement chinois en mai 2014.
DEADLY COST OF CHEAP CLOTHING
Pitoëff | 1er étage | Co-présenté avec Images, Festival des arts visuels, Vevey
A Dacca, le feu est une menace omniprésente pour cette mégapole qui compte de nombreux ateliers de confection. Ces mauvaises conditions de travail sont apparues au grand jour lors de l’effondrement du Rana Plaza en avril 2013 qui a provoqué plus de 1100 morts. Abir Abdullah, qui a reçu la Mention Reportage – Leica au Grand Prix international de photographie de Vevey 2013/2014, met en lumière l’insécurité constante dans laquelle vivent ces trois millions de travailleurs. Dans sa série Deadly Cost of Cheap Clothing, qui documente l’incendie de l’usine de Tazreen, il travaille sans concession en photographiant notamment les sacs des corps sans vie sortis des décombres.
Les images de cette série peuvent heurter la sensibilité de certains visiteurs.
Photographies d’Abir Abdullah
PARCOURS D’ESPOIR
Pitoëff | 1er étage | Co-présenté avec ATD Quart Monde
Derrière le mot abstrait de « migration », se trouve l’espoir de milliers trajectoires individuelles. A travers des croquis et dessins, l’exposition présente les parcours de ces réfugié-e-s, chacun nous racontant de manière imagée son histoire personnelle. A la fois témoignage de leur courage et de leur force, et document sur le système d’immigration suisse, ces croquis permettent de nous imprégner de leurs conditions de demandeurs d’asile.
L’exposition « Parcours d’espoir » rend hommage aux hommes et femmes qui, de manière artistique et créative, partagent avec nous un bout de leur histoire.
+38
Pitoëff | Café Babel | Co-présenté avec l’Atelier Interdisciplinaire de Recherche, AIR
Les photographies d’Alberto Campi s’inscrivent dans une recherche en cours sur les monuments dans l’espace ex-yougoslave. Le titre du projet +38 fait référence au préfixe téléphonique international de la Yougoslavie que les états issus du pays aujourd’hui disparu ont conservé et partagent encore. Les photographies présentées suggèrent que malgré son apparence éternelle, la mémoire inscrite dans la pierre n’est pas forcément définitive, qu’elle peut encore être disputée et que les mémoriaux ne préservent pas de nouveaux affrontements.
Photographies d’Alberto Campi
Life After Genocide
Pitoëff | Café Babel | Co-présenté avec Kristian Skeie
En 1994 au Rwanda, en une centaine de jours, 800’000 Tutsies et Hutus modérés sont brutalement tués par la milice Hutue. En 1995 en Bosnie Herzégovine, en quelques jours, plus de 8’000 musulmans bosniens sont massacrés par les forces serbes. Les deux génocides ont été ignorés par la communauté internationale. Aujourd’hui, nous sommes amenés à nous demander comment un peuple, au lendemain de telles tragédies, peut trouver le chemin du pardon, de la réconciliation, puis finalement, de la reconstruction.
Photographies de Kristian Skeie